Projet Chennai - Tamil Nadu - India 2017

Volet solidaire de la coopération internationale

Établissements de la filière et formations

lundi 18 décembre 2017, par Serge Raynaud

Présentation

Gilles Charles est professeur certifié en génie et production culinaire au lycée Jacques-Cœur de Bourges, académie d’Orléans-Tours.
Claire Bodeux, sa compagne est professeure de Services et Commercialisation dans le même établissement.
Ils nous proposent d’accompagner leurs élèves et étudiants au cours de leur périple en Inde dans le cadre d’un échange entre leur lycée et l’université SRM de Chennai. Car ce projet est récurrent et vous pourrez retrouver les liens en fin d’article vers les autres contributions de ces échanges Indo-Français.

Introduction

Après une première partie de séjour sur Chennai à mener un projet professionnel, nos douze étudiants de BTS Hôtellerie-Restauration aborde le volet solidaire autour de Mahabalipuram et Pondicherry. Fini le calme de la vie de palace, bienvenue dans l’inde tumultueuse, trépidante, grouillante.

Volet solidaire de la coopération internationale

Première rencontre

Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 6

La première rencontre aura lieu dans un village isolé proche de Mahabalipuram avec des femmes indiennes autour de la cuisine locale/tribale.


Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 5

Après un accueil traditionnel par le chef du village et un cadeau (une variété de courge indienne et un haricot long), le groupe accompagné des villageois, a visité le temple deux fois millénaire du village et a assisté à une pooja (une cérémonie) dédiée à Shiva.
Les femmes se sont présentées et ont expliqué l’intérêt d’un tel projet solidaire : à travers l’accueil de groupes désireux de découvrir les villageois traditionnels, l’objectif est que le tourisme bénéficie aux plus pauvres et ne serve pas uniquement à créer de la richesse destinée à enrichir les plus riches.

Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 2

Nos douze étudiants ont ensuite été répartis dans douze familles ne parlant que le tamoul pour chacun produire un plat différent. Cette matinée leur a permis de découvrir des produits, des techniques, des méthodes de cuisson, notamment celle au feu de bois. Mais elle a permis également la vie d’un moment inoubliable au sein d’une famille indienne : intégration, dégustation d’un thé aux épices, explication du dieu familial, mais également observation de l’architecture, comme du mobilier et de l’environnement.
Les plats ont ensuite été réunis et dégustés ensemble sous l’arbre sacré.
Lors du bilan, chacun à fortement été ému de l’accueil et de l’implication de tous les membres de ces familles.

Deuxième rencontre

La deuxième rencontre, imprévue, s’est déroulée à la boutique « Eat my Cake" de Pondicherry, boutique crée par une femme française et qui utilise la pâtisserie française comme vecteur d’insertion de femmes défavorisées (battues, rejetées, divorcées,…).
Après un an d’exercice, la vie de quelques femmes a changé notamment grâce au fait que leur salaire a modifié le regard de leur mari ou de leur famille. De femmes qui coûtent et qui doutent, elles sont devenues femmes qui rapportent et qui ont pris de l’assurance. Leur vie s’est globalement améliorée. Cette manière de fonctionner est particulière à l’Inde où la place de la femme est négligée.
Le phénomène d’emploi social dans les pays émergents se met en place.
La rencontre pourrait à terme permettre la construction d’un projet professionnel autour de cette société et l’implication de nos étudiants à ces constructions, notamment en termes d’audit ou de stages.

Troisième rencontre

La troisième et très importante partie est la rencontre de fermiers et agriculteurs dans un village isolé proche de Pondichéry, Purana Singa Palayam.


Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 1

Après le traditionnel accueil dans l’enceinte du temple du village, lieu sacré depuis plus de 2 000 ans, les étudiantes ont eu droit à une séance d’apprentissage du Kolam avec une grande partie des femmes du village. Le Kolam est un dessin à la poudre de riz et craie, fait devant l’entrée des maisons de manière à accueillir, à honorer les invités et amis. C’est donc un dessin géométrique éphémère en guise de bienvenue et pour porter chance.

Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 3

Une visite à travers les champs du village nous a permis de déguster de petites bananes locales et de comprendre le rythme local des saisons. Plus loin, ce sont le tapioca, les piments mais également la papaye qui nous ont permis de comprendre l’origine, la graine de ces légumes et fruits, leur développement et leur culture. Car les consommer en France ne suffit pas à les connaître.

Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 7

Les fermiers sont fiers de nous montrer ces méthodes de culture indiennes, la conversion des terres vers l’agriculture biologique, mais également de discuter avec nous de notre agriculture française.
Comment comparer deux types d’agriculture si différents, sinon en comprenant que ces fermiers indiens actuels sont le reflet de notre agriculture des années 50 en France et espérer qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs que nous ?
Et c’est là que la DHAN Foundation intervient en accompagnant les fermiers à produire mieux, de manière plus durable, tout en faisant en sorte que les revenus de la terre permettent aux villageois de rester chez eux et ne pas subir l’exode rural.

Projet solidaire Chennai Tamil Nadu India 2017 4

Les échanges de fin de journée nous permettent de porter un regard croisé sur nos cultures et ainsi prendre conscience de nos richesses et de nos lacunes, grâce notamment au travail de Caroline, étudiante dont les parents sont agriculteurs. Caroline avait préparé un dossier complet et des questions ciblées pour mieux comprendre l’agriculture indienne et appréhender au mieux les différences avec notre agriculture européenne.

Conclusion du volet solidaire

Ce séjour a comme ambition de montrer aux jeunes étudiants français, qu’il est possible de voyager à la rencontre de peuples d’une manière économique et permettre aux villageois indiens de vivre directement du tourisme. Un tourisme plus soucieux des populations isolées, défavorisées qui doit davantage inclure plutôt qu’exclure, un tourisme direct qui suppose un grand respect de ces peuples. C’est la partie sociale, éthique du développement durable.

Liens

 Projet Chennai - Tamil Nadu - India 2017 : Lycée Jacques-Cœur de Bourges - Université SRM de Chennai
 Projet Chennai - Tamil Nadu - India 2017 : Volet professionnel de la coopération internationale
 Échanges culinaires Indo-Français : Lycée Jacques-Cœur de Bourges - Université SRM de Chennai
 Article du projet sur le site SRM University
 Site du lycée Jacques-Coeur de Bourges, académie d’Orléans-Tours

Dans la même rubrique