Foire aux questions sur l’orientation

Témoignages

dimanche 2 juillet 2006, par Serge Raynaud

Élodie : « Moi, je veux faire cuisinière. On me dit que c’est pas un métier de fille »

 CRNHR : Je ne sais pas ce que ça signifie, métier de fille ou métier de garçon. On apprend un métier, que l’on soit fille ou garçon, et, si on travaille, si on accomplit les tâches du poste que l’on occupe, alors, la vie est belle ! Aujourd’hui, beaucoup de filles suivent des formations pour travailler en cuisine. Et elles sont cuisinières, fières de l’être et appréciées de leurs employeurs !

Abdel : « J’ai un copain qui fait l’apprentissage. On lui donne des thunes. Je peux faire pareil pour mon CAP ? »

 CRNHR : « Des thunes ? Tu veux dire qu’il a une rémunération ! C’est la contrepartie que lui verse l’entreprise pour sa contribution professionnelle : il fait un certain travail, tout en apprenant le métier sous la conduite de son maître d’apprentissage, et on le paye ! Tu veux savoir combien on peut gagner en étant apprenti ? Il faut visiter le site du Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement : tout est expliqué, il y a même un outil de simulation pour calculer la rémunération d’un apprenti !

Kevin : « Oui, mais après, quand on travaille, ça paye davantage ? »

 CRNHR : « En France, les salaires sont encadrés par la loi. On ne peut pas gagner moins que le SMIC. Mais il ne faut pas rêver et être réaliste : quelques grands Chefs, quelques entrepreneurs ont certainement des salaires très élevés. La majorité des travailleurs dans ces métiers ont au moins le SMIC, et, en travaillant, en acquérant de l’expérience, on peut changer de poste, progresser, avoir un meilleur salaire. Dans tous les cas, il faut du temps, il faut prouver ses compétences, ses aptitudes et sa volonté à aller de l’avant. C’est la même chose dans tous les métiers. L’important, finalement, c’est d’être motivé, d’aimer ce que l’on fait...et d’avoir un peu de patience et beaucoup d’envie !

Élodie : « Justement, je veux être Chef un jour. Mais avec seulement le CAP... »

 CRNHR : « Elodie, le CAP est un beau diplôme, c’est le socle des formations, le premier accès aux métiers de ce secteur ! On y apprend les bases indispensables pour entrer dans tous les types d’entreprises. On peut être Chef avec un CAP. Le chemin pour y arriver sera forcément plus long que pour celles et ceux qui auraient suivi plusieurs formations (BEP, Bac Pro, BTS...) assorties des périodes de formation en entreprise obligatoires... On complète les acquis professionnels par de l’expérience accumulée dans les « bains » successifs en milieu professionnel. J’ai envie de te dire : « courage ! », ton destin professionnel t’appartient ! A toi de choisir : CAP + des expériences professionnelles variées et longues, ou, après le CAP, poursuivre tes études ! Il te faudra, de toute façon, faire tes preuves. Mais tu gagneras certainement mieux ta vie avec davantage de diplômes, et ton parcours sera assurément plus rapide...

Abdel : « une copine de ma sœur fait un Bac Pro. Elle a des stages à l’étranger. Ça marche aussi avec la restauration, ça ? »

 CRNHR : « tous les établissements de formation de la filière proposent à leurs élèves des stages dans les pays d’Europe et du monde ! Il existe aussi, pour les formations Bac Pro et BTS des cycles spécifiques qui sont conçus pour permettre des immersions dans les entreprises du marché européen et pourvoir les emplois proposés dans ces pays étrangers. »

Kevin : « justement, j’ai entendu à la radio que dans ce secteur on ne risquait pas d’être au chômage...C’est vrai ? »

 CRNHR : « oui, oui, oui ! Trois fois oui ! Ce secteur d’activité est porteur et représente un fort potentiel en terme d’emplois. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que derrière un nom de métier, se cache une réalité de terrain souvent très plurielle. Je m’explique. Quand on parle du métier de cuisinier ou du métier de maître d’hôtel, il faut être très prudent. Il vaut mieux employer le pluriel : les métiers de cuisinier, les métiers de maître d’hôtel...
L’identification professionnelle, les exigences demandées, les compétences requises ne sont pas les mêmes d’un secteur à l’autre -gastronomie, entreprise artisanale, restaurant de chaîne, restaurant d’hôtel, restaurant d’entreprise ou d’administration, etc.-...
Et il ne faut pas comparer ces métiers, qui portent le même nom, mais ne sont pas exactement les mêmes. A chacun, après sa ou ses formations de trouver son bonheur dans le large pannel des offres...

Élodie : « Ah, bon ! Mais alors, quelle formation choisir ? Quel CAP envisager de suivre ? »

 CRNHR : la mission du service public d’enseignement est de former des jeunes qui se détermineront en fonction de leurs projets personnels. Ce qui signifie que ta formation doit te permettre de choisir ta voie, en fonction de tes convictions, de tes motivations, de tes résultats...Les périodes de formation en entreprise, complément indispensable faisant partie intégrante de toutes les formations, seront également déterminantes pour apprécier tel ou tel secteur de la branche d’activité.

  • CRNHR : Merci Élodie, Abdel et Kevin de vous intéresser à cette filière. Vous avez certainement d’autres questions ? N’hésitez pas à les poser et parcourrez ce site, faites-le connaître à vos amis, à vos professeurs, dans vos collèges !
    Invitez les jeunes qui le souhaitent à nous questionner : nous nous ferons un plaisir de leur répondre !

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