Trophée David Campbell Junior

Témoignage de la lauréate

lundi 26 janvier 2015, par Serge Raynaud


Une contribution de Caroline Henry, Professeur d’hébergement au
Lycée des Métiers de l’Hôtellerie et de la Restauration Guillaume-Tirel, académie de Paris (Voir le site du lycée dans la carte des établissements de la filière de formation).

Présentation

Créé en 2009 par l’AICR, le Trophée David Campbell Junior se déroule en parallèle du Concours Trophée David Campbell.
Il a pour objectifs de promouvoir le métier de Réceptionniste aux nouvelles générations et d’être un outil de formations pour les responsables hébergement.

Sujet de l’épreuve qualificative 2014
Trophée David Campbell Junior
L. Cathala

Témoignage de la lauréate

La lauréate du Trophée David Campbell Junior 2014
Marine Martinez, tout sourire, reçoit son trophée
C. Henry

« C’est au cours des vacances d’Octobre que mon professeur d’hébergement m’a contactée afin de savoir si je serais éventuellement intéressée pour participer au concours de meilleur réceptionniste David Campbell Junior.
Sachant que tous les concours sont une expérience bénéfique et qu’il n’y aurait rien à perdre, j’ai donc accepté de relever le défi avec au départ assez peu de conviction sur mes chances de gagner. L’année précédente, une élève de BTS Responsable de l’Hébergement ayant suivi une Mention Complémentaire Accueil Réception n’avait obtenu « que » la 3e place… Quelles étaient mes chances, en BTS Hôtellerie Restauration, de faire mieux qu’elle ?
Les épreuves écrites étaient le 07 novembre et j’ai entrepris mes « révisions » une semaine à l’avance. En m’inspirant des annales des années précédentes, je me suis fixé des orientations de révisions ou de recherches sur des thèmes particuliers :

  • l’actualité du secteur hôtelier,
  • la nouvelle classification hôtelière dans tous ses détails,
  • les palaces,
  • les modèles d’OTAs (merchant, retail ou opaque),
  • le développement durable et ses certifications,
  • l’association de l’AICR,
  • les modalités de certaines procédures (facturation, modes de paiement, sécurité)
  • enfin des rappels sur la taxe de séjour en vigueur.

Le jour de l’épreuve, il s’est avéré que la plupart de mes recherches ont été inutiles !

Seules les informations sur la classification des hôtels et sur l’AICR ont été les bienvenues. Il semblait que je m’étais également intéressée à la « mauvaise » actualité car tous les sujets évoqués dans l’épreuve écrite m’étaient inconnus. J’ai donc fait appel à un mon bon sens afin de concocter une réponse pour chacune des questions du concours.
En effet, tant que les points négatifs ne rentrent pas dans le barème, je n’avais rien à perdre à inventer des réponses plausibles ! Les résultats nous ont été communiques une semaine plus tard : sur les trois candidates de notre école, deux d’entre nous avaient été retenus. Au total, nous étions dix à être convoqués à la finale, sur plus de cinquante inscrits.
Notre première séance d’entrainement a eu lieu avant la réception au lycée, en dehors de nos cours et de l’emploi du temps de notre professeur, de la plaquette de l’hôtel fictif David Campbell. C’est au cours de cette dernière que nous avons déblayé le terrain en ce qui concernait la nature de l’épreuve technique et les modalités de la réclamation client en hôtellerie.
La plaquette nous a été transmise le 26 novembre. J’ai donc entrepris d’apprendre la plaquette dans tous ses détails afin de donner vie à cet hôtel fictif. Notre première mise en situation s’est déroulée le lendemain et fut suivie d’un débriefing sur les forces et les faiblesses de chacune. Ce sont ensuit deux autres séances avec notre professeur d’hébergement, et deux avec notre professeur d’anglais.
Le dimanche 7 décembre, un mois après les écrits, nous étions convoquées à l’épreuve technique. Alice fut la première à passer à 09 heures du matin, je la suivais une heure après. En sortant de l’épreuve, elle n’a pu me dire que le fait que « le jury est gentil » mais rien de plus. Bien évidemment, elle n’en avait pas le droit, mais aussi, dans une situation de compétition, personne n’a d’intérêt à révéler les difficultés du sujet car cela équivaut à donner un avantage au concurrent.
C’était à mon tour de faire mes preuves.

J’ai été dirigée dans une suite de l’hôtel Fouquet’s Barriere où l’on m’a remis une plaquette vierge de l’hôtel Campbell et le sujet de l’épreuve. On m’a indiqué que j’avais 1quinze minutes pour me préparer. Suite à une lecture du sujet, une compréhension, et une multitude d’annotations, il est temps de rencontrer le jury composé de six personnes.
À mon arrivée, on m’a demandé de prendre connaissance de mon poste de travail sur lequel étaient disposés plusieurs documents et un téléphone. Une fois prête, mon premier client fictif arrive pour se plaindre d’un élément que j’avais deviné par avance : il n’a pas reçu de « Wake up call ».
Juste après son départ, ma deuxième cliente vient à ma rencontre : il s’agissait ici d’une dame qui voulait prolonger son séjour d’une nuit. À la fin de l’épreuve, le jury m’a demandé des justifications sur plusieurs de mes réactions qui leur avaient semblé surprenantes.

Ceci fut une étape essentielle car elle m’a permis de me rendre compte que je n’avais pas perçu le sujet de la façon dont il était voulu que je le comprenne. Après des excuses et un sentiment de m’être « ratée » sur la moitié de l’épreuve malgré mon niveau d’anglais avancé, il était temps de quitter la salle et d’attendre les résultats, prévus pour 20 heures.

Ce soir-là, le suspense était au rendez-vous. En effet, l’AICR a cette année décidé d’appeler les candidats par tiers : le groupe de la 10e position à la 7e position incluse, le groupe de la 6e position à la 4e position incluse, et enfin, les trois premiers.
Appelée a rejoindre le présentateur sur l’estrade, je n’arrivais pas à croire ce qui se passait. J’étais persuadée que la 1e place n’était pas la mienne. Comme quoi les concours sont pleins de surprises. Ce résultat des courses m’a procuré un pic d’adrénaline qui ne s’est estompé qu’au bout de 24 heures. Et il m’a fallu autant de temps pour réaliser ce qui venait de se produire. Cela m’a apporté une envie de recommencer (pourquoi pas un concours dans un autre domaine ?), d’affronter de nouveaux challenges et de tester mes limites.

Pour terminer, il ne faut pas négliger l’avantage professionnel que cela apporte aux finalistes. La mention d’un tel concours sur un CV ouvre, en toute vérité, un bien grand nombre de portes !

Marine Martinez,
lauréate du concours du meilleur réceptionniste de l’année,
catégorie junior.

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