« Le “bon produit” existe-t-il ? »

Pour son troisième opus, placé sous la Présidence de Jacques Maximin, le Forum Alimentation et Culture, point d’orgue des troisièmes « Rencontres François Rabelais » de Tours, voit cet événement définitivement inscrit comme un temps et un lieu incontournables dans le paysage français, centre de la réflexion autour de notre société, et plus particulièrement pour tout ce qui concerne les origines, coutumes, habitudes, choix, conséquences, économies, métissages et cultures liés à son alimentation.

Le thème retenu se voulait un brin « provocateur ». En fait il ne s’est point agi de provoquer une quelconque polémique, mais bien au contraire de susciter de la curiosité, d’éveiller des consciences, d’orienter vers des pistes et des chemins parfois méconnus, de confronter, de comparer…

De ces synergies rassemblées, de par la diversité et la richesse des interventions des différents acteurs, et avec la complicité d’un public toujours attentif et participant aux débats, certaines idées reçues ont été mises à mal. Et c’est heureux qu’elles l’aient été !

Oui, le bon produit existe. Non, le prix élevé n’est pas forcément lié indissociablement à l’épithète « bon ». La proximité géographique, l’acceptation culturelle, l’appropriation affective accordée à un produit le rend "bon", en ce sens qu’il est identifié comme un élément patrimonial, fruit d’un legs parfois ancestral, et qui nous charge de la responsabilité de transmission de cet héritage, reçu comme une offrande, à nos propres descendants. Le bon produit rassemble car il est le fruit d’un travail compris, donc reconnu.

Par contre, et Carlo Pétrini l’a fort bien souligné dans son exposé de clôture, il n’est pas de bon produit sans respect des hommes, de leurs cultures et de leur environnement. A cette notion du produit qui doit en rendre la culture pérenne et qu’il considère « propre », il ajoute la justesse de la rémunération due à l’acteur principal de l’émergence du bon produit : le paysan, le producteur.

Outre la diversité culturelle et le spectre très large de compétence des intervenants, il faut souligner que ces rencontres ont été magnifiées par une organisation exceptionnelle.
Les partenaires de l’Institut Européen d’Histoire des Cultures de l’Alimentation de Tours sont compagnons de route de cette réussite.

Vous pouvez retrouver ces partenaires sur les plaquettes du site de l’IEHCA
( Cliquer ici pour accéder au site de l’IEHCA).
Des synthèses des ateliers seront publiées dans la revue Gusto Magazine
( Cliquer ici pour accéder au site de Gusto Magazine ).

Francis Chevrier, Directeur de l’IEHCA, présente les intervenants de l’ouverture du troisième Forum.
De Gauche à droite :
Michel Lussault, Président de l’université François Rabelais,
Jean Germain, Maire de Tours et Président de la communauté d’agglomération Toursplus,
Jean-Marie Panazol, Doyen de l’Inspection générale de l’Éducation nationale - groupe économie et gestion,
Jacques Maximin, Chef de cuisine,
Jean Bardet, Chef de cuisine
Maurice Sartre, Président de l’IEHCA.

1^ère table ronde. De gauche à droite
Pascal Ory, Historien, université Panthéon-Sorbonne,
Sylvie Vabre, Historienne, université Toulouse-Le Mirail,
Madeleine Ferrières, Historienne, université d’Avignon,
Jacques Maximin et Jean Bardet, Chefs de cuisine.

2^ème table ronde. De gauche à droite :
Hervé Hannin, Ingénieur de recherche, Montpellier SupAgro,
Jacques Fanet, Directeur du syndicat des Coteaux du Languedoc,
Jacques Rousseau, Responsable du département « vignes et vins », Institut coopératif du vin,
Raphaël Martinez, Consultant agro-économiste
Jean Lhéritier, Président de Slow Food France.

3^ème table ronde. De gauche à droite :
Thibaut Boulay, Agrégé d’histoire, université de Tours,
Jean-Claude Ribaut, Chroniqueur gastronomique au Monde,
Jean-Robert Pitte, Président de l’université Paris – Sorbonne,
Henry Marionnet, Viticulteur,
David Cobbold, Journaliste et consultant, Connaître et apprécier.

4^ème table ronde, animée par Jean-Marie Panazol, Doyen de l’inspection générale de l’Éducation nationale. De gauche à droite :
Christian Rémésy, Directeur de recherche, INRA – unité de nutrition humaine,
Scott Serrato, Chef de cuisine, Hélianthal, Saint-Jean-de-Luz,
Patrick Castets, Professeur de cuisine, lycée hôtelier de Biarritz,
Jacques Bally, Directeur développement, Compagnie des Hôtels de Montagne .

5^ème table ronde. De gauche à droite :
Éric Roux, journaliste,
Le chef d’un restaurant scolaire qui s’approvisionne en produits frais de proximité,
Jacques Dyonet, Président de l’Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne Bio en Brenne,
un représentant des Jardins de Contrat (Montreuil en Touraine) membre du réseau des Jardins de Cocagne,
Alexis Fiorucci, www.lepanierpaysan.com.

Carlo Petrini, con la mano sul cuore lors du discours de clôture

Ces deux journées ont été l’occasion de savourer de délicieux produits lors de repas servis dans le cadre prestigieux de l’hôtel de ville de Tours.

– Le premier repas, le vendredi midi, était préparé et servi par des élèves du lycée des métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme de Val de Loire à Blois encadrés par leurs professeurs. Ce fut pour eux l’occasion de montrer l’excellence de leur formation à travers le professionnalisme et la compétence mis au service des convives.
– Le déjeuner du samedi était organisé par Slow Food Tours et était construit autour de produits "sentinelles du goût".