à quoi ressemble un cafÉier ?
Le caféier est un arbuste qui peut atteindre jusqu’à 10-12 mètres de haut pour les Robusta et 5-6 mètres de haut pour les Arabica.
Sa production devient rentable à partir de 5 ans.
Sa durée de production est de 10 à 80 ans.
Les branches primaires poussent horizontalement et sont opposées les unes aux autres le long du tronc de l’arbuste. Ce sont elles qui portent les fleurs et les fruits. Si elles se cassent, elles ne se renouvellent pas, à l’inverse des branches secondaires.
Les fleurs puis les fruits poussent à la base des feuilles, sur le bois de l’année.
Les feuilles de caféier sont persistantes, toujours vertes, allongées. Elles sont opposées deux à deux le long de la tige. Leur face supérieure est luisante.
Il faut attendre 6 à 9 mois pour que le fruit arrive à maturité.
Les fleurs du caféier sont blanches. Elles se fanent au bout de quelques heures seulement. Le caféier peut fleurir presque toute l’année. Ses fleurs dégagent un délicieux parfum proche de celui du jasmin.
Sur un même arbre, on trouve en même temps des feuilles vertes, des fleurs blanches, des fruits verts et des fruits mûrs, d’une belle couleur rouge ou jaune selon la variété.
Les fruits du caféier
Le fruit du caféier que l’on appelle cerise (ou drupe chez les botanistes) mûrit en 6 à 12 mois. De couleur verte, la cerise vire au jaune puis devient rouge à maturité, et grenat lorsqu’elle est sur mature. Dans quelques variétés dites « amarello » ou «amarelho» les cerises sont jaunes à maturité.
La cerise renferme deux graines ovales, aplaties sur une face et séparées par un sillon.
Chaque graine est protégée par une membrane, la parche. Si la plupart du temps, la cerise contient deux grains, il arrive parfois qu’elle en contienne seulement un, ce grain unique est alors appelé « caracoli » (« pea berry » en Anglais).
Comment pousse le caféier ?
Le caféier a besoin d’une température assez chaude, aux environs de 32 °C. Il lui faut également un climat humide. Ces conditions sont réunies dans les zones intertropicales.
La culture du caféier est un travail extrêmement délicat !
Le caféier se multiplie généralement par semence. Celle-ci se présente sous la forme de café parche, à savoir, la fève encore enveloppée de la parche. La germination se fait entre 4 et 8 semaines. On repique alors les jeunes plants dans une pépinière. Les caféiers souffrent d’une trop grande exposition au soleil, il est donc nécessaire de leur ménager de l’ombre.
10 mois plus tard, les plants de caféiers atteignent environ 30 centimètres. Ils sont alors prêts à être mis en terre pour créer une plantation, l’agrandir ou remplacer les caféiers morts ou trop vieux.
La plantation
Une plantation de caféiers est appelée une caféière. Pour planter les jeunes caféiers, les planteurs choisissent de préférence une journée pluvieuse ou nuageuse. L’époque la plus favorable est le début de la saison des pluies.
Les plantations doivent être ombragées. Ainsi, de grands arbres de 8 à 10 mètres, protègent les caféiers du soleil et des écarts de température.
Le terrain est également important. Sans être particulièrement riche, le sol doit contenir une forte proportion d’humus. Il est ensuite renforcé par des engrais naturels et chimiques, sauf chez les petits planteurs qui pratiquent la culture biologique.
La productivité du caféier décline naturellement en quelques années. Afin de maintenir la productivité à un niveau élevé, deux modes de conduite sont couramment pratiqués :
- conduite en croissance libre avec recépage périodique : avec ce mode de conduite, on laisse croître 3 à 5 troncs de façon continue pendant une période de 5 ou 6 ans. A l’issue de cette période, on coupe tous les troncs et on laisse repartir 3 à 5 rejets.
- écimage (ou étêtage) à une hauteur de 1,80 à 2 mètres : cette technique consiste à couper le sommet du tronc pour limiter sa croissance et évite donc le recépage.
De plus, le caféier émet de nombreux rejets qu’il faut supprimer régulièrement. La première floraison se produit au bout de 3 ans. La récolte peut commencer à 4 ans, mais elle devient véritablement rentable au bout de 5-6 ans.
Les ennemis du caféier
Les ennemis du caféier sont, d’une part, les maladies et, d’autre part, les insectes.
Les deux principales maladies qui peuvent affecter le caféier sont la rouille orangée, maladie des feuilles, et l’anthracnose des baies, maladie des fruits.
Au XIXè siècle, la rouille orangée due à un champignon (Hemileia vastatrix) a été à l’origine de l’anéantissement de toutes les plantations hollandaises à Java et anglaises à Ceylan ; elles furent remplacées par des plantations de thé... le fameux thé de Ceylan !
La lutte contre la rouille orangée comprend plusieurs volets :
- lutte chimique par pulvérisation de fongicides cupriques ou de synthèse;
- lutte génétique par la création de variétés résistantes;
- lutte agronomique en utilisant des pratiques culturales visant à réduire l’impact de la maladie.
Les insectes peuvent aussi s’attaquer au caféier. Les plus redoutables sont les charançons et les scolytes qui s’introduisent dans les grains de café en forant de petits trous.
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