De nombreuses études ont été menées sur les effets cardiovasculaires du café et les résultats restent contradictoires. La difficulté provient de la composition du café : il contient de très nombreuses substances, dont les effets pharmacologiques sont complexes et parfois opposés. Par exemple, la caféine agit sur la pression artérielle, tandis que les polyphénols ont un effet protecteur sur le système cardiovasculaire. La difficulté provient également de l'association de nombreux facteurs qui présentent un risque cardiovasculaire (surpoids, sédentarité, alcool, tabac, cholestérol élevé, stress…).
Mais ce que l'on sait
- la caféine augmente la pression artérielle, mais cet effet s'atténue assez vite ;
- le café n'est pas actuellement considéré comme un facteur de risque de l'hypertension artérielle ; cependant, les organismes de santé conseillent aux hypertendus de limiter leur consommation à 3 tasses par jour ;
- une consommation élevée de café (plus de 5 tasses par jour, soit 450 mg de caféine) et surtout très élevée (plus de 10 tasses par jour, soit 1 000 mg de caféine) peut augmenter le risque d'infarctus du myocarde chez les sujets d'âge moyen ;
- chez les personnes ayant une maladie cardiaque, une consommation modérée est recommandée.
Sport et cafÉ
- La caféine possède un effet bénéfique sur l'exercice physique lors des efforts d'endurance.
- Les mécanismes cités sont une augmentation de la force de contraction musculaire et une optimisation du métabolisme énergétique.
Caféine et dopage : de 1983 à 2003, la caféine faisait partie de la liste des substances interdites et était considérée comme produit dopant lorsque sa concentration dans l'urine dépassait 12 g/ml. En 2004, avec la mise en place de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA), la caféine a été retirée de la liste des produits interdits. La consommation habituelle et modérée de caféine n'est pas considérée comme une conduite dopante. Cependant, les autorités restent vigilantes, car la caféine est parfois absorbée en très grande quantité, sous forme médicamenteuse ou injectable, par certains sportifs de haute compétition : il s'agit alors d'un véritable dopage, même s'il n'est pratiqué que par un nombre très limité de sportifs.
Café et cigarettes
- Attention : chez les fumeurs, les consommations de tabac et de café sont souvent associées, or le tabagisme est un facteur de risque cardiovasculaire.
- L'absorption de caféine est accélérée chez les fumeurs.
Le café et la Recherche
La maladie de Parkinson
La consommation de café réduit l'incidence de la maladie de Parkinson chez les consommateurs réguliers : le risque de développer la maladie est réduit d'un facteur 6 pour la consommation de 7 tasses de café ou plus.
La caféine agit dans une zone du cerveau altérée dans la maladie de Parkinson, mais les mécanismes exacts sont encore à l'étude.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 est une maladie de plus en plus fréquente, liée au mode de vie des pays industrialisés (surpoids, sédentarité, stress…)
La consommation de café réduit le risque de développer un diabète de type 2 : cette diminution se retrouve dès 3 tasses de café par jour et atteint 30 à 65 % pour la consommation de 5 à 7 tasses de café par jour.
Le mode d'action de cet effet protecteur est complexe (action conjuguée de la caféine et des polyphénols).
Il s'agit d'un des effets du café les plus prometteurs.
La maladie d'Alzheimer
Les premiers résultats de la Recherche dans ce domaine ont montré que la consommation de café entraîne une diminution du risque de développer la maladie d'Alzheimer, mais ils doivent être confirmés.
L'asthme et l'apnée du prématuré
- La caféine est utilisée depuis de nombreuses années pour traiter les problèmes respiratoires chez le prématuré.
- La caféine présente la propriété de dilater les bronches et ses effets sur l'asthme sont en cours d'étude.
Céphalées et migraines
- La caféine soulage certains types de céphalées.
- Cette propriété s'explique par un effet antalgique de la caféine sur la douleur et par ses effets sur les vaisseaux.
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