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Une table ronde sur les prisons en lycée hôtelier : mais quelle idée ?

Dans le cadre du nouveau module régional en BTS Responsable Hébergement positionné sur les établissements médicaux et sociaux, deux étudiants, Maxence Deneux et Camille Martin, ont organisé le vendredi 5 avril 2013 une table ronde sur le thème : « À quoi sert la prison ? ».
Maxence a séjourné en stage dans une prison de Barcelone (Espagne) et Camille a travaillé avec la Maison d’Arrêt de Bayonne.

À l’heure où la gestion des prisons est de plus en plus déléguée au privé, sous les contrats dits « PPP » (« Partenariat Public Privé »), les emplois liés à l’hébergement et la restauration ne relèvent plus de l’administration pénitentiaire mais de sociétés privées, telles que Eurest ou Gepsa, chacune leader sur leur cœur de métier. La consultation du site internet de la société Gepsa laisse apparaitre des métiers de l’hôtellerie et du management.

La table ronde a posé dans un premier temps la question : « Peut-on se passer de la prison ? » ?
En effet, dès son arrivée au ministère de la justice, la Garde des Sceaux a lancé une réflexion sur la remise en question du tout carcéral et le remplacement de la prison par des peines alternatives. Toutefois, la réponse à la question étant globalement « non », le 2° temps a été consacré à l’échange sur la question : « Quelle est la prison modèle ? », dans l’objectif de réinsertion afin d’éviter la récidive.

Le documentaire projeté avant la table ronde, « Le déménagement » de Catherine Richard, montre toute la problématique des prisons neuves, situées à l’extérieur des villes, souvent très grandes, où certes les prisonniers ont grandement gagné en confort, mais aussi beaucoup perdu en relations humaines.

L’exposé du travail des étudiants Camille Martin et Maxence Denaux montre bien la complexité de l’organisation de la prison par rapport aux attentes des prisonniers et du personnel pénitentiaire. Maxence, par son analyse comparative de divers établissements européens, a toutefois montré que certaines expériences étrangères (Norvège, Espagne) apportent des résultats satisfaisants avec des taux de récidive bien inférieurs à la France.

Le principal enseignement de cette table ronde a été qu’un prisonnier a totalement droit au respect de la dignité humaine. Celle-ci se traduit d’abord par un confort minimum de l’hébergement, une restauration de qualité, des programmes de formation et d’animation adaptés voire personnalisés.

Sans aller à la prison haut de gamme, il faut définitivement s’orienter vers une prison confortable où chaque prisonnier peut trouver un programme personnalisé.

Hébergement, restauration, animations, formations, voilà des termes de référentiels de lycées hôteliers.

Avec le développement du « partenariat public privé » et de la sous-traitance, la prison peut être un nouveau débouché pour un diplômé en BTS Responsable de l’Hébergement à référentiel commun européen, même si le nombre de postes offerts est encore confidentiel.

Camille Martin, étudiante,
Maxence Deneux, étudiant,
Alain Sadirac, professeur de Mercatique.

Liens

• BTS Responsable de l’hébergement à référentiel commun européen
• Site de l’académie de Bordeaux
• Site du Lycée Biarritz-Atlantique