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Nombreux sont les personnages historiques, les écrivains et les artistes à avoir aimé et défendu le café.
Honoré de Balzac en était, dit-on, un très grand consommateur. Le café lui permettait de travailler, longtemps, de manière intensive. Il s’occupait lui-même de l’achat et de la préparation de son café. Il a écrit : «Le café caresse la gorge et met alors tout en mouvement : les idées se précipitent tels les bataillons d’une grande armée sur le champ de bataille ; le combat commence. Les souvenirs se déploient comme l’étendard. La cavalerie légère s’élance dans un superbe galop. L’artillerie de la logique s’avance avec ses raisonnements et ses enchaînements implacables. Les mots d’esprit fusent comme les balles des tirailleurs au combat».
Louis XV appréciait déjà beaucoup le café. Les serres de Versailles abritaient quelques caféiers. Le roi en torréfiait lui-même les fruits et se préparait la boisson. Napoléon fut également un très grand amateur . Il a déclaré : «Un bon café bien fort en quantité abondante, voilà qui me réveille l’esprit, me donne de l’ardeur, une force exceptionnelle et une volonté d’agir».
Le philosophe Emmanuel Kant ne pouvait lui non plus se passer de café après le repas. On raconte également que Voltaire en consommait jusqu’à 50 tasses par jour ! Goethe, quant à lui, est entré dans l’histoire du café en offrant quelques graines au chimiste Runge qui découvrit ainsi la caféine.
Beethoven, le compositeur, comptait scrupuleusement ses soixante graines de café nécessaires pour confectionner une tasse. Quant à Bach, il l’aimait tellement qu’il dédia une cantate au café ! (Ref BWv211- Bach, Cantates Profanes)

La liste des amoureux du café est loin d’être close ; plusieurs pages n’y suffiraient pas…

De tous temps, les hommes se sont interrogés sur le café. Les Chrétiens d’Italie se demandaient si cette boisson venant de l’Islam n’avait pas des effets maléfiques. C’est le pape Clément VIII (1592-1605), lui aussi grand amateur de café, qui mit fin à la rumeur en déclarant : «L’Arôme du café est chose trop agréable pour être l’œuvre du Malin !».
Les craintes soulevées par le café n’étaient pas uniquement d’origine religieuse. En Angleterre, les femmes s’insurgèrent contre le café. Elles adressèrent au Roi, en 1674, une demande d’interdiction des   «lieux d’oisiveté» que représentaient les «maisons de café».
Les intérêts commerciaux jouèrent également contre la diffusion du café. A Marseille, en 1679, les marchands de vin obtinrent un avis défavorable de la Faculté de Médecine. Celle-ci déclara le café nocif pour les Marseillais  «dont l’esprit n’était déjà que trop subtil et le sang brûlé» !
Un siècle plus tard, le roi Frédéric le Grand de Prusse estimait «écœurant de constater l’augmentation de la consommation (de café) par ses sujets qui au contraire devraient boire de la bière comme [lui-même] et [ses] officiers. De nombreuses batailles ayant été gagnées par les soldats qui buvaient de la bière» !